Accueil A la une 32e Sommet Arabe | Kaïes Saïed, lors de son entretien avec Bachar al-Assad : « Un moment historique »

32e Sommet Arabe | Kaïes Saïed, lors de son entretien avec Bachar al-Assad : « Un moment historique »

•Kaïes Saïed : « Ceux qui prétendaient être amis de la Syrie n’ont fait qu’accroître la souffrance de son peuple »
•Bachar al-Assad : « Je suis convaincu du soutien tunisien à la Syrie »

Le Président de la République Kaïes Saïed s’est entretenu aujourd’hui, à son lieu de résidence à Djeddah avec son homologue syrien Bachar al-Assad.
À son arrivée à l’aéroport royal de Djeddah, le président Kaïes Saïed a été accueilli par le Prince Badr ben Sultan ben Abdulaziz, vice-gouverneur de la région de La Mecque, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar et l’ambassadeur de Tunisie en Arabie saoudite, Hicham Fourati.
L’actuelle session du Sommet arabe est marquée par la participation de la République arabe de Syrie, pour la première fois depuis 12 ans.
Les dossiers de sécurité et d’économie, les développements dans les territoires palestiniens occupés, la crise politique au Liban, l’escalade au Soudan et la question des réfugiés syriens seront à l’ordre du jour de ce Sommet.
Le 31e Sommet arabe s’était tenu en Algérie en novembre 2022, après trois années d’interruption en raison de la pandémie de Coronavirus.
« La Syrie doit décider seule de son sort, loin des ingérences étrangères »
En marge du sommet arabe, le Président de la République s’est entretenu hier, à son lieu de résidence à Djeddah avec son homologue syrien Bachar al-Assad.
Saïed a qualifié « d’historique » cette rencontre qui, a-t-il souligné, « reflète la solidité des relations de fraternité établies entre les deux pays ». Et d’ajouter, « ceux qui avaient prétendu être amis de la Syrie n’ont fait qu’accroitre la souffrance de son peuple durant de longues années ».
Il s’est félicité du retour de la Syrie dans la Ligue arabe, mettant l’accent sur « la nécessité pour ce pays frère de se redresser et de préserver son unité et sa stabilité et pour son peuple de décider seul de son sort loin des ingérences étrangères ».
Saïed a aussi exprimé le vœu de voir « la Syrie retrouver sa place comme étant un haut lieu de rayonnement des sciences et de la culture et d’assumer le rôle qui est le sien au niveau régional et international ».
L’entretien a été l’occasion de passer en revue les liens forts et historiques entre les deux pays et de mettre en avant le besoin de les élargir aux domaines prometteurs sur la base de visions innovantes.
Les deux présidents sont convenus d’intensifier les opportunités de rencontre, de concertation et de coordination à différents niveaux.
La rencontre entre le président Kais Saied et son homologue syrien a permis, également, d’échanger les vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun et d’aborder les thèmes inscrits à l’ordre du jour Sommet arabe.
Bachar al-Assad : « La Tunisie a été à un moment donné utilisée comme base arrière de conspiration »
De sa part, le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que « la Tunisie n’a pas changé malgré les conditions qu’a connues le pays durant les dix dernières années, au cours desquelles les Tunisiens ont témoigné de leurs véritables affinités envers les Syriens ».
« Aujourd’hui et à la suite de mon entretien avec le président Kaïs Saïed, je suis absolument convaincu du soutien tunisien à la Syrie », a ajouté le Président syrien, dans une déclaration aux médias tunisiens, à l’issue de son entretien, hier, avec le président de la République.
« La Tunisie a, à un moment, été utilisée comme base arrière de conspiration, non pas uniquement contre la Syrie, mais contre la pensée et l’appartenance arabes. Une plateforme pour la diffusion de la pensée obscurantiste dans les différents pays arabes », a-t-il déclaré.
Le Président syrien a insisté sur « la nécessité d’une base populaire et d’une base officielle pour mener à bien l’action arabe commune » surtout, a-t-il dit, « que nous sommes actuellement réunis dans le cadre d’un Sommet arabe crucial ».

(De l’envoyée de la TAP : Houda Hammami)

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